Ancient

traduction française : Ancien, Antique

Le feu de bois vivotait au centre de la petite clairière ou l’expédition s’était arrêtée pour la nuit. Le professeur sortit la vieille carte de la poche de poitrine de sa veste. Il essuya les quelques traces du film plastique qui la protégeait et l’étudia une nouvelle fois. Du doigt, il retraça le chemin parcouru au travers de la jungle.

Cela n’aurait du être qu’une expédition d’une dizaine de jours … Une expédition somme toute facile.

Et pourtant, demain marquerait le début de leur vingt troisième jour de marche. Le douzième depuis que Stéphane était mort, empoisonné ou mordu ou piqué, personne n’était vraiment sur de rien.

Le professeur soupira. De plus en plus souvent maintenant il se demandait si le jeu en valait la chandelle. Si lancer cette expédition avait été une bonne idée. Stéphane serait encore en vie chez lui. Théophile aurait encore ses deux mains.

Le professeur rangea la carte. Il remis quelques bûches dans le feu et commença à bourrer sa pipe. Ils avaient tellement sacrifié pour en arriver là. Il n’avait pas le droit de se demander si cela en valait le coût. Ils ne leur restait plus que quelques jours de marche et ils y seraient. Ils seraient les premiers à trouver les ruines de Tampu Tocco et ils pourraient ramener la preuve du fait que Manco Cápac avait vraiment existé.


Un grondement étrange. Qu’est ce que cela pouvez être ? Il ne devait pas y avoir de cascade pourtant. Il n’y aurait du avoir qu’une dernière crête à gravir et la cité de Tampu Tocco aurait du être là, devant leur yeux. L’équipe de supporterait pas une autre désillusion, un autre retard avant d’arrivée enfin aux ruines.

Le professeur soupira et repris son ascension.


Le grondement se faisait plus fort. Le haut de la crête n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres. L’impatience et l’incompréhension se battaient dans l’esprit des rescapées de cette longue expédition. Qu’allaient-il trouver de l’autre coté.


Le professeur fut le premier à arriver au sommet et à voir. Voir l’ancienne cité de Tampu Tocco. Enfin ce qu’il en restait. Les bulldozers et les pelleteuses rouge vifs devaient s’activer depuis plusieurs semaines au vu des dégâts qui avaient déjà été commis. Entre la cité devenu chantier et eux, une haute cloture de fils de fer barbelés, sur laquelle étaient accrochés, à intervalle régulier, de grand panneaux de bois sur lequel on pouvait lire : « Propriété Privée. Tampo Oils. Entrée Interdite »

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