Husky

Ici j'avais le choix entre considéré que c'était le nom de la race canine ou utiliser la traduction, à savoir rauque. j'ai choisi rauque

Vignette sorti son vieux vélo du garage, vérifia la pression des pneus, les freins et une fois rassurée enfourcha l’engin et se lança d’un bon coup de pédale. Elle n’avait plus utilisé son vélo depuis quelques mois, ses premiers mêtres furent donc peu académique. Mais finallement, les automatismes lui revirent et elle retrouva toute son assurance.

Normalement pour faire les vingt-trois kilomètres qui la séparait de l’hopital, elle aurait pris sa petite voiture électrique. Mais il avait fait froid les semaines précédentes et les vieux os d’une grand-mère n’aimait pas avoir froid. Chauffer sa maison avait consommé tout son quota de CO2 mensuel. Il ne serait remis à zéro que dans deux jours. Mais vignette ne pouvait attendre deux jours. Après plusieures semaines d’hospitalisation et plusieurs opérations, Voisine, sa meilleure amie avait enfin le droit de recevoir des visites.

Il était totalement inimaginable pour Vignette qu’elle ne soit pas la première à parler à son amie.

La route de goudron végétal serpendait doucement entre les collines. Vignette était bien contente de ne pas habiter en montagne. Alors qu’elle venait de laisser derrières elle le dixième kilomètre et qu’elle envisageait sérieusement de faire une petite pause, elle croisa Café, le plombier qui venait parfois réparer les vieilles canalisations de sa maison. Lui aussi avait du atteindre son plafond CO2, il avait troqué sa belle camionnette électrique bleue par son vélo-camion. Haletant comme un soufflet à forge de l’ancien temps, il ne lui fit qu’un petit signe de la main avant de se concentrer pour faire avancer son engin.

Enfin l’hopital. Se retrouver dans ce grand batiment ne fut pas une mince affaire. Mais finallement elle arriva devant la chambre de son amie.

Celle-ci ne l’avait pas vu, elle lisait le dos bien calé par de gros coussins. Vignette marqua un temps d’arret. Elle avait été prévenue par les médecins, lors de ses appels des semaines précédentes. Le cancer dont souffrait Voisine était un méchant cancer. Les traitements avaient été lourd et il avait fallu traiter en profondeur. Son ami y avait perdu un œil et pas seulement.

Elles en avaient vu d’autre toutes les deux. Si l’effondrement n’avait pas réussi à les séparer, ce n’était pas un petit cancer qui allait y arriver. Elle tapa doucement contre la porte.

« Voisine, c’est moi, comment vas-tu ? » La femme alitée leva la tête, le seul œil qui lui restait brillait de joie de vivre, derrière le verre à gros foyer. « Bonjour Vignette, tu vois les mauvaises herbes ont la vie dure ». Bien que les mots soient compréhensible, la voix était si rude ; si éraillé qu’on avait du mal à y reconnaître une voix humaine. C’était le style de voix qu’un rocher aurait pu avoir, dans les films de l’ancien temps. Une voix de cuir, qui faisait presque mal à entendre. « Bonté divine, mais qu’est ce que tu as la voix rauque, Voisine ! » ne put s’empêcher de s’esclamer Vignette.

Pour les moins de trente ans. Il semblerait que les moins de trente ans n'est pas la référence : https://fr.wikipedia.org/wiki/Roch_Voisine

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