Dernier Espoir

La forêt n'était plus que l'ombre d'elle même. Il y a quelques mois, quand ils l'avaient traversé pour la première fois, d'est en ouest, elle était luxuriante, pleine de vie. Lilfa, alors encore en vie, avait étudié les signes laissés par son peuple et avait ainsi pu trouver les caches de nourriture laissé à l'attention des voyageurs elfes. Et bien qu'ils portaient déjà la responsabilité de sauver le monde lors de leur premier passage, la nuit qu'ils avaient passé au sein de la foret avait été une nuit joyeuse, éclairée par les flammes du feu et les chants de Pertos le barde. Mais Lilfa était morte, démembrée par une liche sombre et Pertos … Ses hurlements résonnaient encore dans l'esprit des deux rescapés.

Les deux survivants, un demi elfe et une humaine ne parlaient quasiment plus. Parler leur rappelait trop leur compagnons.

Ils étaient parti, il y a des mois, de Zilbura la capitale du monde. Ils étaient alors neuf. Huit aventuriers et Elfor, le demi-elfe. Qui se trouvait être le dernier des descendant de la première lignée des magiciens. Il y avait Lilfa, elfe et traqueuse. Elle devait s'occuper de leur faire traverser les diverses contrées sauvage qui les séparaient de leur objectif. Pertos, le barde humain, sa musique était si puissante qu'elle renforçait ses alliés et sapaient le moral de ses ennemis. Et personne n'était capable de convaincre les gens comme lui. Azalis et Erteris faux-jumeau humains. Tout les deux sorciers, elle maîtresse du feux alors que lui contrôlait l'eau. Rolin, un homme du nord, tout en muscles et marié à son immense hache. Rien n’arrêtait Rolin. Ce qu'il ne pouvait couper d'un coup de hache il l’assommait d'un coup de front cornu. Alix, elle était une prétresse guerrière de Thogna. Personne n'alternait sort de soin et coup de marteau de guerre aussi bien qu'elle. Les deux derniers membre de cette compagnie étaient les deux plus mystérieux. Vortor tout d'abord. Le maître assassin nain. L'un des deux derniers survivants. Étrange personnage que ce nain qui n'aimait ni les lourdes armures ni les haches ou les marteaux de guerre. Poignard, poisons, mensonges et magie de l'illusion avaient bien plus ses faveurs. Et enfin la capitaine de la compagnie. Lin, une sarlienne, capitaine de la garde de Zilbura avant que le conseil suprême ne lui demande de conduire Elfor jusqu'à des antiques ruines dans lesquels se trouvaient le secret pour sauver le monde.

Et ils étaient tous parti. Sachant combien dures seraient les épreuves et mince étaient les chances de réussir. Et ils étaient mort, les uns après les autres. Ils avaient tout de même fini par trouver les vieilles ruines qu'ils cherchaient.

Mais la fouille des sous sols de la cité avaient été plus compliqué que prévu. Et dans leur quête de l'arme ultime, ils avaient du défaire les gardiens successifs qui avaient pour but de les empêcher d'avancer. Le dernier, un esprit de pur magie, ils ne l'avaient battu que grâce au sacrific d'Azalis et Erteris qui avaient utilisés jusqu'à la dernière goutte de leur magie pour le vaincre.

Mais ils avaient finalement réussit. Ils avaient trouvé la salle où reposait l'arme ultime contre le mal qui rongeait leur monde. Il n'avait plus qu'à la porter au cœur de la désolation ennemie et transpercer avec le cœur des ténèbres qui noyait peu à peu leur monde sous une couche de mal et de monstruosité.

Ayant déjà perdu plusieurs de leur compagnons, ils avaient voulu regagner Zilbura avant de partir pour la dernière étape de leur mission. Malheureusement la ville étaient tombée. Ils le comprirent bien trop tard et Pertos le paya de sa vie lors qu’alors ils fuyaient la ville, il fut encerclé par les monstruosités qu'étaient devenu les habitant de la ville et que ceci le dévorèrent vivant, tandis que ses compagnons courraient pour sauver leur vie, ses hurlements déchirant leur tympans.

Et c'est ainsi que les deux derniers survivants se retrouvaient au sein de l'une des premières étapes de leur voyage, la grande forêt. Mais bien qu'elle fut attaqué par la désolation, elle tentait de résister et des échos de la forêt qu'elle avait été naguère étaient encore visible. Mais ce n'était plus que les derniers sursaut, triste et sans espoirs d'un animal condamné.

« on devrait faire un tour de garde, non ? » demanda Alix « Je suis trop fatigué pour cela, et puis il n'y a plus personne ici, il ne reste que les obscurs et si ils nous sentent, tu as bien vu Petros.. nous sommes fini » répondit mollement le demi-elfe. « Si nous voulons atteindre le cœur de la désolation avant d'être nous même transformer en obscur, il faudra se déplacer vite, reposons nous le plus possible ce soir, nous ne savons pas quand nous pourrons de nouveau le faire » continua-t-il avant de donner des coups de botte dans le feu pour l'éteindre et de se coucher.

« Tiens tiens tiens, mais qu'avons nous là ? » demanda une voix moqueuse. Elfor fut réveillé par un vilain coup de botte dans le ventre. « Un demi elfe et une prêtresse. Tout les deux en bonne santé et avec des vivres » continua la voix qui appartenait à un grand humain balafré et vêtu d'une vieille armure de cuir qui tombait en lambeau. « Prenez nos vivres, prenez notre eau, si vous le voulez » lanca Alix qui était maintenu par deux autres malandrins, des demi orcs sans l'ombre d'un doute. Celui qui semblait être leur chef lança un autre coup de pied, à nouveau dans le ventre d'Elfor, avant de faire signe à deux autres brigands de le relever et de le fouiller. « Elle ne manque pas de grand, n'est ce pas ? » demanda-t-il à Elfor en lui envoyant un crochet du droit. « On verra si elle aura autant de grand après quelques jours passé avec nous » rajouta-t-il en lançant un grand rire graveleux. « S'il vous plaît » murmura Elfor « Nous avons une mission, nous devons sauver le monde de la désolation, laissez nous allez, sinon nous allons tous mourrir ». « Bla bla bla, toujours la même histoire avec les voyageurs que l'on détrousse, vous allez tous toujours sauver le monde. Mais comment veux-tu sauver le monde demi elfe, si tu ne peux te sauver d'une banque de brigands ? » rajouta le margoulin en continuant de frapper le demi-elfe. «Hé chef, regardez ce que j'ai trouvé ! ». l'interrompit le voleur humain qui fouillait le camp. Et il tendit à celui qui donc était le chef une magnifique dague de cérémonie, recouverte de symbole brillants de vie. « Ho Ho ho, mais qu'est ce que l'on cachait là ? Vous vouliez garder le trésor pour vous c'est cela ? Vous ne vouliez pas partager ? Ce n'est pas très gentil ... » minauda le chef des brigands. « Laissez cela, vous ne savez pas avec quoi vous jouez » hurla Alix. « Oh si, je le sais très bien, je joue avec ce qui va me permettre de gagner un bon petit pactole quand je l'aurais revendu »répondit le brigand. « C'est la dague des anciens, vous ne pouvez pas nous la voler, sans elle, on ne peut mettre fin à la désolation, vous devez nous la laisser » expliqua difficilement Elfor en crachant du sang. « Je ne crois pas non » répondit le brigand en plantant la dague dans le vendre d'Elfor tandis qu'Alix se mettait à hurler. « Faites la taire et rentrons au camps, demain nous partons vers le sud » conclut-il.

Et c'est ainsi que la fin du monde fut scellée.

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