4 Dodge

traduction: Esquive

« Papy, Papy, on a huit ans maintenant, tu nous racontes, tu nous racontes ? » Les deux frères jumeaux, tornade de blondeur dévalent le couloir et se précipitent dans le salon où leur grand-père se repose, confortablement installé dans un imposant fauteuil Chesterfield. « Quelle histoire les enfants ? » demande malicieusement le vieil homme. « L’histoire de ton surnom papy, tu nous as promis, tu avais dit, quand on aurait huit ans et on a huit ans ! » « Je n’avais pas dit dix ans ? » « Non !!! Tu avais dit huit ans !!! »

Le grand-père sourit en regardant ses deux petits enfants. « Très bien, alors essayaient vous et si vous arrivez à rester calme un peu plus de cinq minute, je vous raconte l’histoire » « Promis papy, on ne bouge plus ! » Les deux enfant s’assoient dans le canapé faisant face au fauteuil de leur grand-père, les yeux brillants d’excitation, se donnant des coups de coude en attendant l’histoire. « Alors... » commence le vieil homme.

C’était il y a de très nombreuses années. Votre papa n’était même pas encore une idée. A l’époque, la vie était difficile et je n’avais quasiment pas d’argent. C’était difficile parce que votre grand-mamie, elle avait des problèmes de santé et il fallait de l’argent pour payer les médicaments.

Alors avec des amis, on allait emprunter de l’argent à ceux qui en avaient beaucoup.

« T’étais robin des bois alors papy ? Avec un arc ? Et pour donner des sous à ceux qui en avaient besoin? »

« Chut les enfants, laissez-moi raconter mon histoire. Mais oui j’étais un peu comme robin des bois, mais comme avec grand-mamy, les médicaments coûtaient cher, j’étais un peu robin des bois, mais que pour nous ».

Et donc un jour, on avait décidé, avec mes amis, d’aller emprunter des bijoux dans une grande maison vide. Comme on ne voulait déranger personne, on avait décidé d’y aller la nuit, pendant que les voisins dormaient.

« Mais papy s’il n’y avait personne dans la maison, comment les gens pouvaient savoir que c’était toi qui avais emprunté les choses ? »

« Je vous ai dit de ne pas m’interrompre petits chenapans. Encore une question et je m’arrête et je fais une sieste au lieu de vous raconter l’histoire ! »

« Non papy, promis on ne parle plus »

« Mais votre question est une bonne question, et pour que les gens soient au courant, on avait prévu de laisser une petite lettre pour tout expliquer.

Mais malheureusement, nous nous étions trompés. La maison n’était pas vide. Il y avait un chien dans la maison. Un énorme gros chien noir avec des dents aussi grandes que vos mains et des yeux rouges plein de flamme.

Le chien se mit à me courir après en aboyant le plus fort qu’il pouvait. Je me mis aussi à courir pour essayer de lui échapper. Impossible.

Il courrait bien trop vite. Et au moment où il me sautait dessus pour me mordre et me dévorer le cœur, je trébuchais en me prenant les pieds dans le balai de nettoyage de la piscine. Piscine qui se trouvait juste devant. Je tombais alors par terre. Le chien me rata donc. Et au lieu de me tomber dessus et de m’arracher la gorge il tomba directement dans la piscine vide.

Sacré chance n’est-ce pas ?

Je pus retourner aider mes amis.

Quand nous eûmes fini, il fut temps de rentrer chez nous, de retourner voir grand-mamy.

Mais au moment où nous sortions du jardin, un voisin nous attendait avec un gros fusil très dangereux. Comme le voisin n’avait pas lu la lettre que nous avions laissée il pensait que nous étions des voleurs.

Et comme il faisait nuit et nous étions plus nombreux que lui, il eut peur et il tira. Par chance, alors que mes amis autour de moi furent touchés, je n’eus rien. Et je pus assommer le voisin avec un coup de sac à dos plein de bijoux.

Malheureusement pour nous, le coup de feu avait réveillé d’autre voisins et ils avaient appelé la police.

Qui nous rattrapa quelques rues plus loin.

Il fallut se mettre à courir pour s’enfuir. Nous partîmes tous dans des directions différentes pour essayer de semer les voitures de police. Comme je portais le sac de bijoux, je ne pouvais pas courir très vite. J’étais certain que j’allais être attrapé. Et que j’allais devoir expliquer à la police que je n’étais pas un voleur. Mais au moment où la voiture allait me rattraper, je disparus.

« Mais tu étais où Papy ??? »

« J’étais tombé dans un trou dans la route, une plaque d’égout qui avait été enlevé par des ouvriers qui venaient nettoyer les tunnels.

Comme il avait plu quelques heures avant, il y avait beaucoup d’eau dans les égouts. Je ne me fis pas trop mal en tombant et je me laissais porter par le courant.

Quand finalement je réussi à sortir, c’était le matin. Et je pu enfin rentrer chez grand-mamy. J’appris quelques heures plus tard que mes amis avaient eu été rattrapé par la police et allait peut être finir en prison.

Et c’est cette nuit là que j’ai gagné mon surnom les enfants »

« Mais c’était quoi ton surnom papy?? »

« L’esquive. Mon surnom les enfants, c'était l'Esquive parce que j’esquivais tout les problèmes »

Dernière mise à jour