Injured

Traduction française : blessé.e

Elle cracha dans le vide, douloureusement. Le sang, son sang lui emplissait la bouche et elle voulait pouvoir encore parler, pendant le peu de temps qu’il lui restait à vivre.

Elle rampa un peu plus. Elle était tout au bord de la dernière plateforme du dernier étage de l’échafaudage qui aurait pu, elle l’espérait encore il y a quelques minutes, lui sauver la vie.

Mais son poursuivant était le plus fort. Elle n’avais pu que fuir, sans réfléchir, toujours plus haut, en prenant des balles au passage. Mais là, l’ascension était finie. Le sommet était là.

Elle avait reculé autant qu’elle l’avait pu. Mais c’était la dernière partie de la dernière plateforme. Celle où se trouvait la poulie qui permettait de faire monter le monte charge. Bout de métal au dessus du vide, simplement rattaché par quelques écrous au reste de la structure.

Elle allait mourir, elle le savait.

Elle l’entendait approcher. Drôle de bruit métallique.

« Qui t’envoie boite de conserve ? Qui envoie un drone assassin pour liquider un assassin ? » cracha-t-elle.

« Je ne vous comprends pas vous les humains. Vous allez mourir et pourtant vous posez des questions » répondit le drone.

« Réponds moi et j’éteins mon bouclier » lança-t-elle.

« Je n’ai pas besoin de mes armes pour vous tuer, je vais simplement vous poignarder » expliqua le robot de sa voix monocorde tandis qu’une longue lame sortait de son poignet.

« Mais mon commanditaire voulais que vous sachiez qui il était » Si un drone avait pu sourire, celui-ci l’aurait sûrement fait.

« C’est monsieur Johnson, votre patron, qui m’envoie » continua le robot.

« Il m’a dit de vous dire qu’il n’y avait rien de personnel, que ce n’était que le boulot, que les assassins humains étaient finis, dépassés, qu’il faisait place nette pour nous, les assassin du futur » conclu le robot.

La femme cracha a nouveau, mais cette fois de dégoût.

« Le connard, je lui ferais la peau » arriva-t-elle à dire malgré la douleur

Le robot était presque à sa hauteur, prêt à frapper de sa lame tout en surveillant sa victime pour parer à tout dernier sursaut de combativité.

« Malheureusement, vous n’allez pas survivre à notre confrontation, vous ne pourrez donc pas faire la peau de monsieur Johnson » ne put s’empêcher de rajouter le circuit de logique appliqué du drone.

« Que tu crois » Plusieurs choses se passèrent alors en même temps. Le drone arma son bras pour frapper et finir sa mission. Sa victime éclata de rire, hurla un « Yipikaye Motherfucker! » et appuya sur la télécommande qu’elle cachait dans sa main, ce qui fit exploser les petits charges collées aux écrous qui tenaient la plate-forme.

Et ils tombèrent.

Un dernier cri retenti ‘Je ne meurs pas seule ce soir. Tu meurs avec moi boîte de conserver’.

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